La cohabitation intergénérationnelle est un moyen de lutter contre la solitude et d’être logé à moindre coût. C’est un modèle de solidarité qui met l’accent sur deux générations différentes. Édictée fin 2018 par la loi ELAN, signer un contrat de cohabitation intergénérationnelle renforce les liens intergénérationnels.
Durant le confinement, les cohabitations intergénérationnelles ont été mises à l’épreuve. Malgré cela, la cohabitation intergénérationnelle a montré ses atouts en période de confinement. En juillet 2020, l’UNIOPSS a fait paraître un dossier intitulé “COVID 19 : qu’est-ce que la crise a changé ? “. Pour l’occasion, les journalistes sont partis à la rencontre de Jean-Claude Assolant, journaliste retraité et Thomas Dietschin, étudiant en arts appliqués, originaire d’un petit village alsacien de 700 habitants.
“Nous mettons en place des cohabitations solidaires basées sur la convivialité et la solidarité”
Erwan Quéméré, directeur de l’association Nantes’Renoue spécialiste de l’hébergement solidaire et intergénérationnel depuis 2005, estime que le plus important, est de choisir les binômes correspondant, pour une cohabitation plus agréable. Grâce à la formule “présence solidaire” mise en place par Nantes’Renoue, l’association procède à un suivi hebdomadaire au début de chaque cohabitation afin de s’assurer que la cohabitation entre le jeune et le sénior se déroule dans les meilleures conditions possibles. Cette formule est destinée aux seniors plus âgés qui ne demandent pas de petite contrepartie financière, mais uniquement la présence du jeune. C’est ainsi un moyen pour eux de rompre la solitude d’être rassuré et dynamiser leur quotidien.
Émergence de belles histoires de solidarité
Le confinement a chamboulé le quotidien des seniors et des jeunes. Selon les associations, un nombre important de jeunes a pu rentrés auprès de leurs familles à l’annonce du confinement. Selon l’article de l’UNIOPSS, dans la région Hauts-de-France, seulement un tiers des jeunes hébergés suivis par l’association Générations & Cultures sont restés chez les seniors. En revanche à Grenoble la quasi totalité des jeunes sont restés.
Les jeunes qui ont fait le choix de rester chez les hébergeurs, ont vécu de belles histoires durant la période du confinement. C’est l’exemple d’un jeune Afghan qui a montré que la cohabitation intergénérationnelle est avant tout un dispositif de solidarité. En effet, le jeune a pris soin du senior qui l’héberge alors qu’elle se remettait de la maladie de la COVID-19. Cohabilis avait constaté que 50% des binômes se sont maintenus alors que la tête de réseau s’attendait à une rupture massive des contrats de cohabitation intergénérationnelle.
La lutte contre le décrochage scolaire
“Dès le début du confinement, nous avons fait en sorte d’appeler tous les jeunes que nous suivons habituellement pour leur proposer du soutien scolaire à distance.”
Nombreux sont les élèves qui ont fait face à des inégalités durant le confinement, notamment dans le domaine scolaire. Les conditions sont particulièrement dégradées en raison des conditions de logement et de la situation sociale des habitants. De nombreuses associations se sont donc mobilisées pour lutter contre le décrochage scolaire des jeunes.